mercredi 30 novembre 2016

La Sirène - Kiera Cass


Résumé :

Kahlen est une Sirène, vouée à servir son maître l'Océan en poussant les humains à la noyade. Pour cela, elle possède une voix fatale à qui a le malheur de l'entendre. Akinli, lui, est un beau et gentil jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours rêvé. Tomber amoureux a beau leur faire courir un grave danger à tous les deux, Kahlen ne parvient pas à garder ses distances. Est-elle prête à tout risquer pour écouter son cœur ?


Ce que j’en pense :

Pour avoir adoré la saga La Sélection de la même auteur, j’étais forcément très impatiente de découvrir La Sirène. Surtout que c’est un thème qui n’est pas souvent abordé dans les romans Young Adult, alors qu’il est plein de possibilités. J’avais donc certaines attentes en commençant ma lecture et espérais vraiment ne pas être déçue !

Kalhen est une sirène, c’est à dire qu’elle a pour rôle de causer des naufrages, de pousser les hommes à la noyade afin de nourrir l’Océan. Pendant 100 ans, et comme toutes les sirènes, elle doit « servir » l’Océan avant d’être libérée de cette emprise. Vivant en compagnie de ses sœurs, Kalhen fait dont usage de sa voix fatale pour faire ce pour quoi elle est née. Mais sa rencontre avec Akinli va venir changer bien des choses et les sentiments vont alors entrer en ligne de compte. Alors qu’elle sait cette relation impossible et vouer à l’échec, elle ne peut cependant s’empêcher d’être attirée par ce jeune homme qui fait naitre en elle des émotions qu’elle n’avait jusqu’alors jamais ressentir. Mais bien des dangers vont naitre de cette attirance et Kalhen sait que des choix difficiles vont être nécessaires, mais jusqu’où sera-t-elle prête à aller pour assumer cela ? 

Kalhen est une héroïne que je n’ai pas franchement apprécié pour ne pas vous mentir. Elle est extrêmement agaçante et a tendance à beaucoup se victimiser, à se morfondre ce qui a le don de particulièrement m’énerve. Elle passe le plus clair de son temps à pleurer sur son sort, sur ce qu’il lui arrive, sur ce qu’elle doit faire, etc. Bref c’est pas franchement passionnant. J’ai largement préféré ses sœurs qui ont plus d’intérêt au sens où elles ne masquent pas leur potentiel sous toutes ses couches d’apitoiement (ce qui est le cas de Kalhen). Ça allait tout de même mieux une fois passé la moitié du roman et j’ai trouvé que ses qualités commençaient à ressortir un peu plus. Akinli, le héros du roman, apparaît finalement assez tardivement. Je m’attendais à une rencontre beaucoup plus tôt dans l’histoire mais en l’occurence non. On ne sait pas grand chose sur lui mais sa « relation » avec Kalhen est assez intéressante, en tout cas elle m’a vraiment plu. Par rapport au reste c’est un des points forts du roman je pense. Malheureusement la relation, qui avait pourtant du potentiel, n’était pas assez approfondie à mon goût. Les personnages secondaires permettent d’apporter du relief à l’ensemble et j’en ai apprécié un certain nombre ! 

L’univers créé par Kiera Cass est vraiment intéressant, j’ai aimé la mythologie mise en place mais j’aurais encore préféré qu’on aille un peu plus loin, que les choses soient encore plus approfondies. On suit la condition de Sirène de Kalhen, le rôle qui lui incombe, la façon dont elle vit cela, sa relation avec ses « sœurs » et donc évidemment sa relation vis à vis de Akinli. 

Globalement il y a des idées qui sont intéressantes mais il est dommage qu’elles ne soient pas plus approfondies. Par exemple l’univers, qui m’a beaucoup plu, et qui était plein de possibilités n’a finalement pas été aussi loin que je l’imaginais. L’héroïne manque de relief, sa fragilité est agaçante, mais plusieurs personnages secondaires viennent compenser cela ainsi que sa relation en partie, car là aussi j’aurais souhaité qu’on aille plus loin dans le détail. 

J’ai été un peu déçu de cet ouvrage, écrit avant La Sélection, mais ce n’est pas non plus une déception. Je pense qu’il y a un véritable potentiel qui ne demande qu’à être un peu plus poussé. Et j’ai aimé retrouvé la fluidité de la plume de Kiera Cass, une auteur que j’adore toujours autant. 


La sirène de Kiera Cass aux éditions Robert Laffont (Collection R) (22 septembre 2016 - 342 pages).

2 commentaires:

  1. Ah mince, dommage que tu sois un peu déçu par cette lecture...
    Pour ma part, j'ai vraiment hâte de le découvrir :)

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  2. "La Sélection" étant toujours dans mon cœur, c'est la raison pour laquelle je l'ai lu. Ce n'est clairement pas ma lecture préférée mais néanmoins c'était sympathique et comme toi, j'étais contente de retrouver la plume de Kiera Cass !

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