L'année du rat - Clare Furniss

Résumé : 

1 an pour faire le deuil de sa mère.

12 mois pour accepter qu’elle soit morte en donnant naissance à Rose, ma petite sœur, qui n’est pour moi qu’une espèce de petit rat.
365 jours pour apprendre à l’accepter… et à vivre autrement. 

L’année du rat a été la plus longue de ma courte existence. Mais ça en valait la peine. 

Ce que j'en pense : 

Ce qui m’a d’abord attiré dans ce roman, c’est le thème abordé. Comment la perte d’une adolescente va faire naitre toute une foule d’émotions, de la peur à la colère, chez elle. Comment elle va réapprendre à vivre et surtout comment elle va accueillir cette petite sœur… 

Pearl est une adolescente normale qui va voir sa vie chamboulée lorsque sa mère décède lors de son accouchement. Un évènement censément joyeux, la naissance d’un nouvel être, va se retrouvé terni par cette mort si brutale et si difficile à vivre. À 15 ans à peine comment accepter que l’on vient de perdre sa maman ? Et surtout comment accepter que cela est due à la naissance de sa demi-sœur ? Commence pour Pearl une année difficile, éprouvante mais également d’acceptation. Si très vite la tristesse laisse place à la colère, la jeune adolescente devra comprendre qu’un retour en arrière n’est pas possible et que pour aller de l’avant elle devra accepter cette nouvelle vie qui s’ouvre à elle et cette nouvelle sœur qui est au centre de toutes les attentions…

Pearl est une adolescence qu’il est parfois difficile d’appréhender. D’un côté elle est extrêmement touchante de par ce qu’il lui arrive. On a envie de la réconforter, de l’aider à passer ce cap et on reçoit de plein fouet sa tristesse. Pourtant je suis un peu mitigée sur son personnage à cause de certaines de ses réactions. Je l’ai trouvé jalouse de manière excessive et parfois un peu égocentrique. Bien sûr chacun pourrait ressentir ce genre de chose dans sa situation mais il est vrai que j’ai trouvé cela un peu trop excessif dans le roman. À cause de ça j’ai parfois eu un peu de mal à comprendre notre héroïne et surtout à m’attacher à elle. L’entourage de Pearl occupe aussi une place importante dans le roman, sa mère grâce au souvenir qu’elle s’en fait et son beau père par rapport à ce qu’elle ressent mais évidemment on a Rose qui prend le dessus. Rose c’est cette demi-sœur qu’elle considère comme la coupable de la disparition de sa mère. Une sœur qu’elle n’arrive pas à accepter, qu’elle va jusqu’à appeler le petit rat. Ce n’est qu’un bébé mais pourtant il est au cœur du roman puisqu’il est partie intégrante de la vie et des sentiments de notre héroïne. 

L’histoire tourne beaucoup autour de Pearl, de ce qu’elle ressent, de ce qu’elle voudrait, de ce qu’elle regrette. C’est un peu l’histoire autour de sa vie tout au long de l’année qui suit la perte de sa maman. Je pensais que l’on aurait le droit à quelque chose de plus relationnel, une histoire orientée plus particulièrement autour de la relation entre Rose et Pearl mais finalement ce n’est pas vraiment le cas. On est très orienté sur les pensées de l’héroïne et sur la façon dont elle appréhende les choses. Le livre est découpée selon les mois de l’année et c’est assez sympa car on a vraiment le déroulé du roman sur cette année entière. Cela permet de véritablement voir une évolution de façon concrète et surtout réaliste. 

J’ai trouvé que c’était un beau roman et ce qui m’a surtout plu c’est l’évolution que l’on note entre le début et la fin. Tout d’abord on rencontre tristesse, colère mais au fur et à mesure de nouvelles « données » vont entrer en compte et surtout Pearl va gagner en maturité. J’aurais souhaité en voir plus sur les relations entre les différents protagonistes et que le roman soit un peu moins centré sur Pearl seulement. Mais mis à part ça j’ai beaucoup aimé la plume de l’auteure et la façon dont elle traite ces thèmes du deuil et de l’acceptation. 

L’année du rat de Clare Furniss aux éditions Hachette Jeunesse (6 juillet 2016 - 300 pages).