jeudi 11 février 2016

Fake, Fake, Fake - Zoë Beck


Résumé : 

Un prénom pourri, des chaussures taille 49 : Edvard, 14 ans, pas un poil sur le torse, est mal parti pour séduire Constance. Alors, sur Facebook, il devient Jason, Américain en voyage scolaire. La belle croque à l’hameçon et en demande toujours plus. De mensonge en mensonge, la machine s’emballe…


Ce que j’en pense :

Pour le coup, le premier truc qui m’a intrigué avec ce livre, c’est le titre. Il faut avouer qu’il est assez original, tout comme le résumé d’ailleurs. J’avais hâte de me lancer dans cette lecture plutôt dans l’ère du temps ! 

Edvard craque totalement pour Constance, une fille de son lycée. Mais c’est à peine si elle le voit, et pire que ça elle le snobe carrément en n’acceptant pas son invitation sur facebook. Commence alors pour Edvard un jeu qui pourrait rapidement se transformer en piège. Prêt à tout pour approcher Constance d’une façon ou d’une autre, Edvard se crée un profil « fake » sur Facebook et devient ainsi Jason un américain qui a tout pour plaire et qui fait rêver les filles. Le plan est un véritable succès puisque Constance, si elle ne remarque pas Edvard, remarque par contre Jason par le biais de Facebook et une véritable histoire s’installe entre eux. Mais très vite les choses se compliquent et Edvard s’enlise de plus en plus dans des mensonges qui le dépasse. Ce qui était au départ un stupide moyen d’approcher son coup de coeur de lycéen devient finalement un énorme mensonge auquel de nombreuses personnes croient. Une situation inextricable avec laquelle Edvard va devoir composer pour se sortir indemne de toute cette histoire. 

Edvard est un garçon assez attachant par son côté « loser » (c’est en tout cas comme ça qu’il semble se représenter et que le lecteur peut le voir de part sa description) pourtant au final c’est un garçon assez normal qui se trouve juste en pleine période de l’adolescence (merveilleux moment il faut le dire). Évidemment notre jeune héros craque sur la belle et inaccessible Constance, et c’est ce béguin qui va être la cause de tout. En soi, Edvard est donc plutôt « chou » dans ses tentatives et intéressant à suivre. Il est intelligent et obstiné quand il veut quelque chose. Par contre parfois j’avais envie de lui donner des claques. Alors que son mensonge était déjà problématique il semblait s’enfoncer toujours plus loin, fermer les yeux sur tout le reste et tout ça pour une fille ! Pour résumer c’est un garçon bien tant qu’une certaine jeune fille ne rentre pas dans l’équation. Surtout que la fille en question n’est vraiment pas attachante… Elle l’ignore, le snobe même, et ne donne pas du tout envie de la connaitre (pour la lectrice que je suis en tout cas). Bref j’étais donc un peu partagé sur notre jeune héros que j’appréciais par ses qualités et son caractère mais qui me poussait parfois à bout par son comportement complètement dénué de sens envers Constance. 

L’intrigue est assez troublante quand on y réfléchit. On découvre un jeune garçon, mal dans sa peau, à l’aube des changements de l’adolescence et qui en plus doit gérer des camarades au comportement limite envers lui. Si la base de l’histoire avec le mensonge et les évènements grandiloquents qui en découlent sont assez marrants (même si c’est trop gros pour être vrai parfois… souvent même), plusieurs thèmes sous-jacents sont beaucoup plus profonds. Ainsi on découvre des petits morceaux du harcèlement dont le héros est victime, l’éducation des parents qui le laissent un peu en roue libre et d’autres détails de ce genre. La première moitié du roman est donc sympathique mais exagérée par moment. Non pas que je n’aime pas les exagérations mais bon c’était franchement à la limite du raisonnable parfois et le côté « plus c’est gros, plus ça passe » était poussé à l’extrême. C’est plutôt la deuxième moitié du roman qui a su me toucher. Si le mensonge reste le coeur de l’intrigue, il en découle d’autres évènements, d’autres rencontres pour Edvard qui va ouvrir les yeux sur le monde qui l’entoure, sur la personne qu’il est vraiment et j’ai trouvé cet aspect du roman plus touchant que le reste. On fait la rencontre d’une personne vraiment intéressante et qui apporte beaucoup à la lecture en venant atténuer la frivolité du mensonge et vient lui donner un impact autre et plus plaisant que celui de séduire Constance.

On se laisse facilement emporter par la plume de l’auteure et par le personnage d’Edvard qui peut se révéler touchant. Comme je l’ai dit, le roman se termine mieux qu’il ne démarre et j’ai vraiment été agréablement surprise par l’évolution des choses. Comme quoi on ne sait jamais à quoi s’attendre en démarrant une lecture ! Un roman qu’il m’a plu de découvrir. 


Fake, Fake, Fake de Zoë Beck aux éditions Milan (6 janvier 2016 - 218 pages).

3 commentaires:

  1. Un roman qui m'a l'air bien sympa à découvrir :)

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  2. L'histoire à l'air quand même sympa, je note :)

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  3. En cette période de troubles chez les jeunes dû aux réseaux sociaux, pourquoi pas. Je note

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